En France, 32 millions de propriétaires paient la taxe foncière. ( AFP / DENIS CHARLET )
L'augmentation de la taxe foncière l'an prochain est vivement contestée. Critiqué par l'opposition, le gouvernement a dû clarifier sa position.
Annoncé par Le Parisien , repris et confirmé par l' AFP , l'information selon laquelle la taxe foncière augmentera de 63 euros par logement en 2026 par une opération de "fiabilisation" menée par Bercy a fait grincer des dents jusque dans les bancs de l'opposition.
"L'opération de fiabilisation des bases foncières qui va être menée en 2026" vise à prendre en compte "ces éléments de confort lorsqu'ils ne sont pas aujourd'hui intégrés à la base foncière" , selon la Direction Générale des Finances publiques (DGFiP).
"C'est une question d'efficacité et d'équité de l'impôt: que chacun paie selon le type de logement qu'il détient", justifie le cabinet de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.
Payée par quelque 32 millions de propriétaires , la taxe foncière repose, en plus de la surface en mètres carrés, sur des critères dits "de confort" tels que la présence d'eau courante, d'électricité, de WC ou de lavabos dans le logement.
La présence de chacun de ces éléments augmente artificiellement le nombre de mètres carrés pris en compte, et mécaniquement le montant de la taxe foncière.
Une hause de 63 euros par logement
" L'opération de fiabilisation des bases foncières qui va être menée en 2026 " vise à prendre en compte "ces éléments de confort lorsqu'ils ne sont pas aujourd'hui intégrés à la base foncière", explique la Direction Générale des Finances publiques (DGFiP).
D'après Le Parisien , cette mise à jour aboutira à une hausse moyenne de la taxe d'habitation de 63 euros par logement concerné et devrait rapporter 466 millions d'euros supplémentaires aux collectivités locales .
"Bien sûr, les propriétaires dont les logements ne seraient réellement pas équipés de ces installations pourront tout à fait contester leur imposition de taxe foncière et obtenir des dégrèvements correspondants", précise la DGFiP.
Un "coup dans le dos" dénonce le RN
"On se réserve le droit d'interroger la pertinence de cette mesure dans quelques mois, lors d'un point d'étape", a déclaré Maud Bregeon lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
Elle a expliqué que cette augmentation qui concernera 7,4 millions de logements correspondait à "un recalcul qui a été fait de façon automatique" des critères de "confort" des logements .
En déplacement au Salon international de la sécurité intérieure (Milipol) à Villepinte ce mercredi, Jordan Bardella (RN) a qualifié cette mesure de "coup dans le dos porté aux propriétaires français". Le dirigeant du RN a ajouté sur X, au nom de son parti "Nous y sommes résolument opposés, et je demande au gouvernement d’y renoncer" .
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